Industrie : Mobilisons-nous pour l'emploi

Publié le 23 juil. 2021
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Le plan de relance de 100 milliards d'eu­ros sur deux ans, détaillé le 3 septembre par le gouvernement comprend quelque 70 mesures autour de trois priorités affi­chées : la transition écologique, la com­pétitivité des entreprises et la cohésion sociale.

Alors que le produit intérieur brut (PIB) devrait se contracter aux alentours des 10 % cette année, à cause de l'épidémie de Covid-19 et du confinement décidé au printemps, l'objectif du gouvernement est de retrouver en 2022 le niveau d'activité d'avant la crise.

Ce « plan », énième « resucée » de précédents plans de relance par l'offre est avant tout un plan tout à la faveur des plus grandes entre­ prises sans aucune conditionnalité sociale ou environnementale ni aucun contrôle.

Encore des cadeaux sans contrepartie aux entreprises qui empochent les aides publiques tout en fermant les sites, supprimant des emplois ou encore mettant à mal les conditions de tra­vail ou les rémunérations des salariés.

Der­nier exemple en date, la fermeture brutale de l'usine de pneus Bridgestone de Béthune avec 863 emplois à la clé alors que le groupe a béné­ ficié du CICE, d'aides à l'installation et que les salariés avaient « accepté » un plan de modé­ ration salariale pour le maintien de l'activité.

Le tout n'ayant pour finalité  que de garantir un taux élevé de rentabilité et des dividendes juteux aux actionnaires.

Ce plan de relance est avant tout une opéra­ tion de communication prenant comme alibi le
«  verdissement de l'économie ». Il tente aussi de faire croire qu'il répond à l'exigence de relo­calisation de la production.

Les 100 milliards sont une compilation de mesures en prépa­ ration dans la prochaine loi de finances et de déclarations chiffrées à des horizons parfois loint ains. Jusqu'en 2030 !

Des saupoudrages symboliques (rénovation énergétique, aides à la relocalisation...) limités à chaque fois à quelques centaines de millions d'euros visent à donner l'illusion d'un nouvel engagement présidentiel sans que le cap ne soit en réalité modifié.

« L'ambition » modeste du Premier ministre espérant la création de 160 000 emplois, alors qu'il s'en crée chaque année 100 000 sans prendre de mesures spécifiques dissipe l'écran de fumée de ce plan de non-relance.

100 mil­liards sur la table pour 160 000 emplois, cela revient bien cher le financement d'un poste de travail !

Autant d'argent bien plus utile à la création d'emplois publics, au développement des services publics, au renforcement de la par­ ticipation de l'État dans les entreprises en vue de planifier une véritable stratégie industrielle ou encore à l'augmentation des salaires....

Faire autrement, c'est possible et urgent !

Voir dossier complet sur cgt.fr

 

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