Réseau de la sociale n°11

Publié le 19 déc. 2024
Image

Au risque de se répéter, force est de constater que les attaques contre la Sécurité sociale, notre bien commun, ont rarement connu une telle intensité. Sous prétexte d’économies nécessaires, alors que le problème vient de l’assèchement organisé des recettes, c’est un changement de modèle vers lequel nous poussent les libéraux, que ce soit la droite macroniste ou la droite LR. Des sommes considérables s’échappent ainsi par les multiples exonérations de cotisations dites patronales, tellement fortes aux niveaux proches du SMIC qu’elles maintiennent la majorité des salaires dans ce blocage, mais aussi par l’environnement fiscal très favorable à la retraite par capitalisation, donc au détriment de notre système solidaire par répartition.

D’une part, le manque de ressources empêche de répondre à tous les besoins, en remboursement de soins, en couverture des arrêts maladie, en niveau de retraites. Et puisqu’il est tabou de parler recettes, notamment cotisations dites patronales, ce sont dans les dépenses qu’on taille, que ce soit avec Borne, Attal ou Barnier.

Emmanuel Macron n’a qu’une obsession malgré ses déroutes successives : empêcher la gauche d’arriver au pouvoir pour ne pas voir détricoter sa politique, son dogme absolu de la politique de l’offre, pourtant un échec gravissime, tout comme la réforme des retraites. Le nouveau gouvernement n’échappe pas à ce principe : un gouvernement « techno », mais toujours décidé à poursuivre sur la même voie.

Quant au RN, il se présente comme le justicier qui défend les retraité.es , mais il se garde bien de rappeler que tout en réclamant la juste revalorisation des pensions de retraite au 1er janvier 2025, il fait alliance avec les macronistes pour voter contre la pourtant très timide remise en cause des exonérations, au nom de la défense des intérêts du patronat : le double jeu permanent d’imposture sociale.

Pourtant le 5 décembre dans les trois versants de la fonction publique et au-delà dans les professions en contact avec du public, un ras-le-bol général s’est exprimé.

Colère contre les trois jours de carence, faisant perdre jusque 10 % de salaire en cas d’arrêt maladie pour les fonctionnaires, plus souvent les femmes, notamment celles travaillant au contact des maladies infantiles.

Colère contre les déremboursements, la dégradation des services de soin.

Colère contre les baisses de salaire en euros constants, et surtout colère contre le mépris, le mensonge, les insultes.

Le 12 décembre, la CGT a fait converger les luttes du public et du privé, dont de nombreux secteurs industriels sont menacés de destructions massives d’emploi : c’est la triple peine, perte d’emploi, perte de droits à l’assurance chômage, recul de l’âge de la
retraite.

Une autre politique est possible, qui préserve et développe l’emploi industriel en prenant en compte la transition écologique !

Le combat continue contre cette politique et pour construire et reconstruire les droits.

Nos camarades mandaté.es dans les organismes de sécurité sociale et plus largement dans les instances des organismes sociaux portent avec vigueur cette orientation.

Repère revendicatif