Réseau de la sociale n°13

Publié le 17 avr. 2025
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Le salaire « Net » c’est pour le mois, la Sécu c’est pour la vie !

Dans ce moment de basculement du monde, il n’y a pratiquement que les syndicats comme contre-pouvoir face aux régimes autoritaires. C’est d'autant plus vrai dans les entreprises et services, où seule notre action syndicale permet de s’organiser collectivement pour défendre ses collègues, empêcher les reculs et gagner du progrès social.

En plus des 130 ans de la CGT, nous célébrons cette année les 80 ans de notre Sécurité sociale issue du CNR, portée particulièrement par Ambroise Croizat. Les conquêtes, ça se fête ! Pas simplement en commémorations mais en pratiques syndicales : plutôt que des primes exceptionnelles non cotisées, nous défendons le salaire socialisé. Revendiquer des augmentations de salaire Brut, en haut de la fiche de paye, c’est gagner plus de cotisations, et donc de meilleures pensions ! Et c’est aussi plus de Net pour vivre de son travail.

Nos revendications ne sont pas seulement théoriques mais pratiques, elles permettent à chaque étape de l’action syndicale d’informer, donc de conscientiser pour élargir et donner des perspectives de mobilisations pour construire le rapport de force et gagner des avancées. C’est ce que nous faisons sur la campagne retraite en la combinant à la question des salaires, préoccupation première de la population.

C’est aussi le syndicalisme qui peut expliquer le mieux le piège de la capitalisation avec par exemple la chute des fonds de pensions aux USA, à l’inverse de la protection que sont les cotisations d’un système de retraites par répartition. Peu savent également que les frais de gestion par la « Sécu » sont inférieurs à 5% quand ceux du privé, banques et assurances, dépassent les 20% ! Non pas que leurs salarié·es y soient bien payés, mais c’est sur ces frais qu’est réalisé le profit. Quand c’est privé tout coûte plus cher pour rémunérer les actionnaires.

Quelle que soit notre responsabilité, notre « poste de combat », nous poursuivons une stratégie de défense et d’amélioration des droits des salarié·es aussi pour la reconquête de la Sécurité sociale. Les mandaté·es, ces représentant·es syndicaux qui portent la voix de la CGT au cœur de nos caisses de sécurité sociale, y ont un rôle essentiel. Contre l’étatisation de la Sécu par le vote, depuis 1996, du Projet de loi de finance de la sécurité sociale (PLFSS), nous revendiquons le retour à la gestion syndicale de nos cotisations sociales. C'est nous qui travaillons, c'est nous qui cotisons, c'est nous qui décidons.

Le budget de la Sécu est de loin le moins endetté et pourtant le plus attaqué… Car la privatisation de notre protection sociale est vue comme un juteux marché, mais aussi parce que cotiser selon ses moyens et bénéficier en fonction de ses besoins n’est plus acceptable par les milliardaires réactionnaires. Développons le syndicalisme pour que le rapport de force soit du côté des salarié·es et que notre Sécu soit pour la vie !

Repère revendicatif