Travailler moins, c'est bon pour l'écologie!

Publié le 18 sep. 2020
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Image Javier-miranda via UNsplash
NB : Il s'agit d'un article publié dans la Lettre Eco de juillet 2019 Alors que la politique écologique du gouvernement prend la forme d’une écologie « punitive », des alternatives alliant écologie et social existent, comme la réduction du temps de travail. Réduction du temps de travail, une mesure environnementale ambitieuse Pour un véritable virage écologique, des réformes ambitieuses avec un volet social affirmé existent pourtant...

NB : Il s'agit d'un article publié dans la Lettre Eco de juillet 2019

Alors que la politique écologique du gouvernement prend la forme d’une écologie « punitive », des alternatives alliant écologie et social existent, comme la réduction du temps de travail.

Réduction du temps de travail, une mesure environnementale ambitieuse

Pour un véritable virage écologique, des réformes ambitieuses avec un volet social affirmé existent pourtant. Parmi ces réformes, la réduction du temps de travail.

En effet, l’aspect écologique de la réduction du temps de travail est trop souvent méconnu ou oublié, il est pourtant bel et bien présent.

Par exemple, en passant à une semaine de 4 jours, le nombre de trajets domicile/travail seraient réduits, tout comme les problèmes d’embouteillage et donc mécaniquement les émissions de CO². Toutefois, cela n’est que la partie émergée de l’iceberg que représentent les opportunités écologiques de la réduction du temps de travail.

En réduisant le temps de travail des salariés et donc en augmentant leur temps libre, cela permet à chacun de modifier ses habitudes de consommation et ses loisirs et d’adopter des comportements plus respectueux de l’environnement. Un seul exemple, consommer des produits issus de circuits courts prend davantage de temps que de faire ses courses dans un hypermarché, le peu de temps libre dont disposent les travailleurs est donc un frein à ces changements de consommation.

Écologie et bien-être des salariés convergent

Ainsi, une étude[1] récente montre que l’augmentation du temps de travail, toutes choses égales par ailleurs, réduit les possibilités de faire des activités propres comme la marche à pied, le bricolage. Pire, et ce n’est pas si surprenant, plus les salariés travaillent, plus ils se privent de sommeil, activité respectueuse de l’environnement par excellence. On voit donc qu’il y a une convergence entre l’écologie et le bien-être des salariés.

L’écologie ne passe évidemment pas uniquement par un changement de comportements des individus, un changement politique global est nécessaire. Or, la réduction du temps de travail permet également une plus grande émancipation des travailleurs qui bénéficient de davantage de temps pour prendre du recul sur la société qui les entoure. Une telle réforme peut donc participer à la prise de conscience écologique et une reprise en main des enjeux démocratiques. Si c’est chez les retraités que l’abstention est la plus faible, on peut penser que le temps libre dont ils disposent est un ingrédient de cette plus forte participation.

Tandis que les dirigeants actuels ne gouvernent qu’à coups de mesurettes pseudo écologistes qui mettent les citoyens en difficultés, il est urgent de se rendre compte que l’écologie est l’alliée des droits des travailleurs.

 

[1] Pâté V., (2019) « Réduction du temps de travail, outil indispensable d’une politique écologiste ?, Mémoire de Master

 

Repère revendicatif