Mémo éco - Crise des marchés financiers, reflet de la fragilité de l'économie mondiale

Publié le 10 aoû. 2020
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A la fin de l’année 2019, le CAC 40 atteignait des sommets et passait pour la première fois la barre des 6 000 points depuis 2007. Loin du triomphalisme ambiant, nous avions alerté sur le fait que les pics boursiers précédaient généralement les crises financières...

 A la fin de l’année 2019, le CAC 40 atteignait des sommets et passait pour la première fois la barre des 6 000 points depuis 2007. Loin du triomphalisme ambiant, nous avions alerté sur le fait que les pics boursiers précédaient généralement les crises financières. Il semblerait que les prémices de cette crise s’installent. Le CAC 40, indice phare de la Bourse de Paris a perdu près de 30% entre le 19 février et le 9 mars. L’indice a chuté de 8,39% pour la seule journée du 9 mars, repassant sous les 5 000 points.

La fragilité de notre économie

Il ne suffisait que d’une étincelle pour que le marché « se retourne » et l’épidémie de Coronavirus pourrait jouer ce rôle. Cela a d’abord impacté la Chine puis l’ensemble des marchés mondiaux du fait notamment de la très forte dépendance des économies européennes à la Chine et au marché asiatique plus généralement. La dépendance joue dans les deux sens.

D’abord en termes de débouchés, puisque la demande asiatique est un enjeu important pour de nombreuses entreprises françaises et européennes. D’autre part, la Chine produit énormément de produits intermédiaires, c’est-à-dire des pièces utilisées dans la production de produits finis par les entreprises occidentales.

Privatisation des profits, socialisation des pertes

Comme nous l’avons rappelé, avant l’arrivée de l’épidémie, les marchés financiers étaient au plus haut. Ainsi, de nombreux spéculateurs étaient en situation de plus-value sur leurs « investissements », ils n’ont donc pas hésité à se désengager très rapidement en revendant en urgence leurs actions dès les premiers risques. Voilà ce à quoi s’exposent les entreprises sur les marchés financiers, être détenues par des spéculateurs qui n’ont que faire de la pérennité de l’entreprise et qui fuient à la première secousse.


Mais soyons rassurés, selon la secrétaire d’Etat Agnès Pannier-Runacher, « C’est le moment de faire
des bonnes affaires en bourse aujourd’hui »…

Et pour cause, les grandes entreprises se savent trop importantes pour être abandonnées par l’Etat. Les fervents défenseurs du libéralisme et de la non intervention publique sont aujourd’hui les premiers à crier au secours pour obtenir un soutien financier de l’Etat et des banques centrales.

Et si nous avions un système de retraites par capitalisation ?

Début janvier, Natixis faisait la promotion des retraites par capitalisation en avançant qu’1€ investi dans la capitalisation (50% actions, 50% obligations) en 1982 aurait rapporté 21,90€ fin 2019. Au-delà du fait qu’il est toujours plus simple de dire sur quoi il fallait investir une fois les résultats connus, l’environnement financier a totalement changé ces dernières années et l’actualité montre à quels risques s’exposent les fonds de pensions.

Pour reprendre la formule, 1€ placé sur les marchés financiers (prenons le CAC 40 par exemple) le 1er janvier ne valait plus que 78 centimes le 9 mars à la clôture de la Bourse. -22% en à peine 2 mois, cela démontre une fois de plus l’inconscience du gouvernement qui souhaite exposer davantage nos retraites, c’est-à-dire un pilier de la sécurité sociale, à la volatilité et au risque des marchés financiers.

Vous trouverez ci-dessous le mémo complet à télécharger au format PDF

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