Réseau de la sociale n°15

Publié le 22 oct. 2025
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Jamais le gouvernement et son président n’ont été aussi affaiblis. Avec trois journées de mobilisation en un mois, qui plus est sur des questions budgétaires, notre processus de lutte engagé démontre l’importance et la place du syndicalisme. Dans cette rentrée inédite, et en étant au centre du jeu, nous avons su déjouer le piège d’opposition organisé d’en haut pour cliver le mouvement citoyen et syndical. L’offensive médiatique du patronat est la conséquence des points que nous avons marqués en remettant la question sociale à sa juste place dans le débat public, au centre des enjeux politiques. L’engagement de notre organisation est un élément à mettre en avant dans la bataille idéologique que nous menons, pour persuader le monde du travail que c’est possible.

Alors que nous fêtons l’anniversaire de la Sécurité Sociale, nous nous devons de montrer combien cette grande dame née d’une idée révolutionnaire, doit avoir toute notre attention, alors qu’elle est menacée par les budgets successifs.

Issue du programme du CNR, elle apparaît en 1945, dans un pays dévasté, comme un rempart et une conquête de la marche rouge contre la peste brune.

80 ans que chacune et chacun vit cette conquête sociale dans son quotidien. Et aujourd’hui, on voudrait nous faire croire que ce n’est plus possible ! Que ce qui a été pensé dans un moment des plus terribles de notre histoire doit être remis en cause ! Alors que les travailleuses et travailleurs de ce pays créent des richesses, fruit de leur travail. Alors que ce sont plus de 211 milliards d’euros qui sont distribués aux plus riches, sans contrepartie.

Face à ceux qui voudraient que ça change au profit du capital, qui organisent la division entre les travailleuses et les travailleurs et qui empêchent toute forme de résistance, nous ne pouvons, nous résigner.

Ceux-là même qui, par leur politique de régression sociale, poussent les travailleuses et les travailleurs à se tourner vers les partis de la honte et de la haine, leur faisant oublier que ces politiques sont bien les descendants du massacre organisé par les nazis. Nous sommes à un tournant de remise en cause sans précédent de ces conquis sociaux et la possible accession au pouvoir de l'extrême droite doit nous amener à redoubler d'efforts. Même si ce programme comportait des manques, et notamment sur les droits des femmes, nous sommes au quotidien les garants de la poursuite de leur œuvre : un programme dont les points clés restent valables : alternative, liberté, démocratie, paix et justice sociale !

Les contre-réformes successives qui se sont mises en place n’ont eu de cesse de détricoter toute la protection sociale, et plus particulièrement la Sécurité sociale, principale conquête des travailleuses et travailleurs. Toutes ces politiques ont permis le désengagement des employeurs dans le financement de la Sécurité sociale et une volonté de transférer au privé, au marché et à la finance.

La CGT revendique la pérennité d’un régime universel basé sur la solidarité, financé par le salaire socialisé, géré par les intéressés eux-mêmes et couvrant l’ensemble des droits. Notre volonté collective de défendre un socle commun est la boussole contre un gouvernement qui organise en toute conscience la paupérisation, et construit un boulevard pour l’accession au pouvoir de l’extrême droite. Ne surtout pas céder au fatalisme ! Rien n’est écrit à l’avance. L’histoire du mouvement social l’a prouvé : il est au centre du jeu pour initier de nouveaux jours heureux !

Repère revendicatif