NB: Cet article a été publié dans la Lettre Eco de mars-avril 2020
S’il faut trouver quelques bonnes nouvelles dans la npériode trouble que l’on vit, on peut se tourner vers l’environnement. En effet, la réduction de l’activité économique liée au coronavirus a au moins le mérite de réduire temporairement la pression sur l’environnement.
- Une réduction drastique des activités polluantes
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Transports quotidiens réduits à leur strict minimum, division par 5 du trafic aérien, usines à l’arrêt ou presque pour de nombreux pays… autant de facteurs amenant à la réduction des émissions de carbone.
À la date du 26 mars, c’est plus d’un tiers la population mondiale, répartie dans plus de 40 pays, qui est concernée par des mesures de confinement. - Des résultats immédiats sur la pollution et la biodiversité
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Après à peine une semaine de confinement en France, l’organisme AirParif, chargé de mesurer la qualité de l’air en région parisienne, a pu relever une amélioration de la qualité de l’air de 20 % à 30 % et une diminution des oxydes d’azote de 60 %.
Des résultats similaires avaient été observés en Chine quelques semaines auparavant, lorsque les mesures de confinement et de réduction de l’activité économique étaient en vigueur.
Cette réduction de la pollution aurait permis de sauver de près de 80 000 vies selon les scientifiques.
Au niveau de la biodiversité également, les résultats ne se sont pas faits attendre. Que ce soit en mer comme dans les calanques près de Marseille ou sur terre comme en Savoie, des animaux qui se faisaient oublier réapparaissent suite à l’assainissement de leur environnement naturel.
Certains seraient peut-être tentés de se dire que cela montre que l’impact de l’activité humaine sur l’économie semaines voire quelques jours.
Bien au contraire, pour ceux qui en doutaient encore, cela nous montre que c’est l’activité humaine et notamment l’activité économique qui détruit notre planète.La crise écologique qui va se présenter à nous risque d’être bien plus grave que la crise sanitaire que nous vivons.
Le confinement ne suffira pas, c’est un changement complet de notre modèle économique qui sera nécessaire. Cette crise doit être une prise de conscience collective et une réelle prise en main de cette problématique.
À l’inverse d’une relance économique productiviste tous azimuts, cette relance de l’économie doit se faire en tenant compte des impératifs écologiques qui s’imposent à nous.