Le gouvernement ne sait plus comment justifier une énième réforme des retraites, et les arguments avancés changent au gré des circonstances. Il s’agissait au choix de « sauver les retraites », de « financer les dépenses en faveur de l’environnement », et désormais « d’assurer l’équilibre du système ». La réalité, explicitée dans les documents budgétaires du gouvernement, c’est qu’il s’agit principalement de compenser de nouvelles aides publiques pour les entreprises. Cette note vise à éclairer nos militant·es sur les enjeux financiers de notre système de retraites. D’abord en déconstruisant les arguments gouvernementaux : non, le système n’est pas en danger ; non, la réforme ne vise pas à préserver son équilibre.
L’objectif ensuite est d’outiller clairement sur ce qui est pour la CGT le point essentiel : financer de bonnes retraites, et un âge de départ à 60 ans. C’est évidemment possible, et l’enjeu est sans surprise celui de la répartition des richesses. Les besoins en matière de retraites sont chiffrés de manière claire, tout comme les leviers de financement et la conclusion est formelle : la retraite à 60 ans c’est possible, et c’est finançable. Contre l’enfumage du gouvernement, rappelons un chose simple : en matière économique, y compris en matière de retraite, tout est toujours affaire de choix de société.
